L’ouvrage propose une lecture simple et pédagogique du fonctionnement de l’Union et aborde les questions-clés de la construction européenne : déficit démocratique, politisation, rôle des États membres, européanisation, crise institutionnelle, représentation d’intérêts, euroscepticisme. Read More
D’aucuns évoquaient déjà la crise de l’intégration européenne au milieu des années 1960. Les experts et les responsables ont souvent noirci le tableau et le mot a été galvaudé. Il fait désormais pleinement sens : après un processus de réforme des traités long et difficile dans les années 2000, puis une crise économique et financière qui a failli avoir raison de la zone euro, l’Union européenne est confrontée aujourd’hui à une vague d’euroscepticisme sans précédent, au retrait du Royaume-Uni et aux dérives « illibérales » de plusieurs États membres. Dans ce contexte, la célébration en mars 2017 des soixante ans de la signature des traités de Rome a eu un goût amer. Personne n’ose plus nier la gravité de la situation et mettre en doute la nécessité de procéder à des réformes.
Dans le même temps la question du rapport de l’Union avec les citoyens, qui était jusqu’alors un impensé de la construction européenne, s’est posée avec force et est venue compliquer la réforme des traités comme le fonctionnement courant de l’Union.
Jusqu’au sommet des institutions européennes, on s’interroge sur le destin de l’Union et les scénarios les plus divers sont envisagés pour sortir l’intégration de l’impasse. Plus que jamais, la construction européenne véhicule toutes sortes d’espoirs, de craintes et de fantasmes. En comprendre les rouages, les acteurs, les procédures, les règles et les dynamiques est un préalable à toute réflexion sur le sujet.
C’est l’objectif de cet ouvrage. Fondé en grande partie sur les recherches des auteurs, il propose une lecture simple et pédagogique du fonctionnement de l’Union qui, tout en faisant droit à la complexité des choses, évite de la dramatiser. L’ouvrage aborde les questions-clés de la construction européenne : déficit démocratique, politisation, rôle des États membres, européanisation, crise institutionnelle, représentation d’intérêts, euroscepticisme.
Introduction
Chapitre 1 - D'un concours sportif à un spectacle hors-norme
1.1 À l'origine des Jeux olympiques modernes
1.2 Le système olympique
1.3 La progressive mise en spectacle d'un concours sportif (1896-1932)
1.4 Le spectacle comme support de la propagande : les Jeux de Berlin en 1936
1.5 Entre médiatisation, politisation et fragilisation (1948-1980)
1.6 Quand les compteurs s'affolent (1984-2024)
Chapitre 2 - Les Jeux dans les filets du capitalisme
2.1 Dans le cambouis de la comptabilité olympique
2.2 Forte croissance de coûts et diversification des financements (1896-1972)
2.3 Le prix du gigantisme (1972-2024)
2.4 Les signes tangibles d'une dérive mercantile : sponsoring haut de gamme et places VIP
2.5 Gigantisme et marchandisation : les deux faces d'une même médaille
2.6 Croissance de la compétition interurbaine et capitalisme des villes
2.7 Des politiques urbaines au sevice d'intérêts privés
Chapitre 3 - Des Jeux sans empreinte environnementale ?
3.1 Un engagement affiché vers des Jeux plus « verts »
3.2 Les ornières du développement durable
3.3 Une perspective à contre-courant : la théorie du donut
3.4 La difficile objectivation des effets olympiques
3.5 De multiples initiatives environnementales, mais peu d'effets tangibles
3.6 Les effets climatiques des Jeux olympiques
Chapitre 4 - Des Jeux qui pèsent sur la vie des gens
4.1 Des bénévoles plus que des emplois : les limites du ruisselement olympique
4.2 Les mirages des héritages
4.3 Des Jeux pas pour tous
4.4 Des Jeux sans effet sur la pratique sportive et la santé
4.5 Un régime d'exception : entre dispositifs dérogatoires et restrictions des droits civils et politiques
4.6 Une remise en question du consensus olympique
Conclusions générales - En faire moins ou ne plus en faire du tout ?