Cet ouvrage est une étude approfondie de l’évolution de la coopération internationale concernant les grands défis mondiaux. Read More
La coopération multilatérale peut-elle se développer sans qu’existe une puissance hégémonique, comme le furent les États-Unis au cours des décennies qui suivirent la deuxième guerre mondiale ? Pour répondre à cette question cruciale, Robert Keohane analyse les institutions – les « régimes internationaux » – qui ont permis la coopération dans l’économie politique internationale et décrit l’évolution de ces régimes à mesure que s’érodait l’hégémonie américaine. Il bat en brèche l’idée selon laquelle le déclin de l’hégémonie des États-Unis rendrait la coopération impossible et considère de façon critique les théories qui présentent les régimes comme de simples instruments qui favorisent la coopération entre des acteurs étatiques égoïstes.
Dans les éditions successives de son ouvrage, l’auteur aborde aussi le problème de la coopération après la fin de l’Union soviétique et le retour en force des États-Unis dans les questions liées à la sécurité, et passe en revue les travaux récents consacrés au sujet. Il revient sur le rôle de plus en plus important des réseaux transnationaux dans la communication et souligne l’intérêt de la théorie institutionnaliste de la coopération pour répondre aux défis posés par le changement climatique.
Remerciements
Liste des sigles et abréviations
Introduction
Chapitre I. – La gestion de risques par les pratiques : hétéronomie et matrice de guerre à l'OTAN
Repenser l'OTAN par la perspective transnationale
Les configurations faibles de la gestion de risques à l'OTAN
Guerre et sécurité : les (re)qualifications de la violence organisée à l'OTAN
Première partie : Surveiller
Chapitre II. – Militariser la Méditerranée
L’activation « aux forceps » de l’article 5 du Traité de Washington
Suspecter, traquer, contrôler : vers un appareillage de surveillance tous
azimuts en Méditerranée
« L’oeil de Dieu » : normalisation militaire d’une action en article
et externalisation des ressources institutionnelles
Chapitre III. – L’improbable sécuritaire et son champ des possibles
Contre-terrorisme officiel, contrôle migratoire officieux : la diplomatie
face à ses contradictions
Collusions des luttes de positionnements militaires
Vers la surveillance permanente
Sécurité imaginée et violence silencieuse
Deuxième partie : Armer
Chapitre IV. – Fonctionnariat et diplomatie des armes
Conquête du Secrétariat international et séduction diplomatique
Crises de légitimité et restructuration des compromis entre diplomates
et fonctionnaires
Chapitre V. – Expertiser et vendre la guerre
Émergence et stabilisation d’une ingénierie militaire
D’ingénieurs et de psychologues : changements des règles
de production des savoirs experts
L’OTAN, le risque et son industrie
Autosuffisance technostratégique et mascarade mortuaire
Troisième partie: Conduire la guerre
Chapitre VI. – L’invention d’une stratégie alliée en Afghanistan
Les tribulations diplomatiques de l’approche globale
« Nettoyer » : l’articulation militaire des consignes diplomatiques
Chapitre VII. – Les horizons d’impatience de la violence préemptive
L’adoption de la contre-insurrection : libérer la violence de guerre
Professionnalisme radical et augmentation de la violence militaire
Conclusions générales
Bibliographie
Annexe – Note sur la composition institutionnelle de l’OTAN
Interview