Depuis quelques années s’est développé un débat sur la possible "fin du travail". Loin de chercher à fournir une réponse de plus à cette question d’école, ce livre met en ordre un ensemble de réflexions issu de vingt années de recherches sur le thème du travail. Read More
Cette réflexion croise une expérience sociologique alimentée par des recherches de terrain et une démarche épistémologique portant sur deux siècles d’histoire des sciences du travail.
Ce dialogue entre l’épistémologie et la sociologie du travail montre à quel point les débats contemporains sont encore marqués par les difficiles conditions d’émergence, au début de ce siècle, des sciences sociales du travail. Celles-ci continuent à porter en héritage, souvent à leur insu, une longue tradition d’étude du travail qui remonte au moins à la fin du XVIIIe siècle. Dans cette tradition, le travail comme objet social ne peut pas être dissocié de sa dimension naturelle, saisie d’abord par la physique, puis par la physiologie et la psycho-physiologie.
L’hypothèse fondatrice de ce livre est qu’un bilan raisonné de cette histoire des idées est nécessaire à la compréhension des formes modernes du travail et des débats sociaux qu’elles soulèvent.
Préface
Chapitre I - La question coloniale
1. La vocation colonisatrice mise sur la balance.
2. Comment Ricœur dit « oui à un mouvement de l'histoire qui crée de la liberté »
3. À l'épreuve des concernés directs
4. Conclusion : questions directrices du présent livre
Chapitre II - Responsabilité et liberté
1. Parcours de la culpabilité
2. Entre liberté et oppression – l'expérience « psychologique » d'une réalité politique
3. Conclusion
Chapitre III - Résistance et géopolitique
1. Vers quelle forme de résistance ?
2. Vers quelle géopolitique ?
3. Conclusion : efficacité éthique et stratégique
Chapitre IV - Histoire, modernité, relativisme
1. L’histoire de l’histoire jusqu’ici
2. Un faux départ : Husserl
3. L’histoire et la politique (mais « sans philosophie de l’histoire »)
4. Ambiguïté, modernité, mondialisation, pluralité – dimensions
de « son temps »
5. Conclusion : histoire, modernité, relativisme
Chapitre V - Sur les questions auxquelles les herméneutiques ricoeuriennes
répondent
1. L’herméneutique comme structure de la science de l’histoire et
de la philosophie de l’histoire
2. L’herméneutique comme l’étude de l’infiltration du faire par le dire
3. L’herméneutique comme exégèse des symboles
4. L’herméneutique comme éthique interculturelle
5. Conclusion. Quatre ébauches d’herméneutique
Chapitre VI - Humain au pluriel. Dialogue sans arbitre
1. « Nous comprenons, mais comme de loin… »
2. Sur la spécificité de l’herméneutique interculturelle
3. Sans interlocuteur, aucun dialogue
4. Conclusion : verser « les arrhes d’une histoire qui reste à faire » ?
Postface - De quoi « Ricœur » est-il le nom ?
Bibliographie
Index des sujets
Index des noms
Index des textes