Savoir-faire et compétences au travail - EUB
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Savoir-faire et compétences au travail

Une sociologie de la fabrication des aptitudes
Première édition

Par quel enchantement les travailleurs sont-ils devenus des opérateurs experts ? Sous le signe de la qualité totale, ateliers et bureaux sont saisis par le culte du savoir. Partout, des compétences sans précédent sont mobilisées. On ne parle plus d’exécuter des tâches, mais de résoudre des problèmes ou de gérer des situations. Lire la suite

Est-ce la crise qui embellit l’image du travail ? Il suffit de chercher des signes de connaissance pour en découvrir. Mais les obstacles traditionnels de la sociologie du travail ne sont pas surmontés pour autant. Il fallait passer au crible les pratiques de recherche pour le démontrer. Sur le terrain, rien ne permet de décider que le travail est objectivement plus complexe qu’avant. C’est toujours la valeur relative de chaque tâche qui lui donne son contenu et rend visible ou invisible un savoir.

Qu’est-ce qui permet, alors, d’entrevoir des compétences méconnues sur le marché du travail ? Le fameux trio "savoirs, savoir-faire et savoir-être", qui sert à profiler les emplois et les formations, doit beaucoup aux expériences d’intelligence artificielle. Une incursion dans les sciences cognitives s’impose. Et l’on découvre qu’elles participent à la production d’aptitudes particulières… sans parvenir à les expliquer.

Comment se différencient donc les compétences ? La seule manière de le comprendre consiste à suivre les épisodes dont elles résultent et qui méritent bien le nom de processus d’habilitation. Car le mot compétence est, finalement, bien plus riche que l’usage qu’on en fait. Il désigne à la fois le droit de connaître et la connaissance ainsi habilitée.

Au-delà de la critique incisive, le principal mérite de l’ouvrage réside dans la perspective qu’il ouvre aux sciences sociales. Ni la sociologie ni les agents sociaux n’ont plus à attendre une révélation venue d’ailleurs. Cette transgression des frontières entre disciplines intéressera forcément chaque spécialité impliquée. Elle s’adresse plus généralement à tous ceux qui doutent de la nature des savoir-faire.


Livre broché - En français 24,79 €
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Spécifications


Éditeur
Éditions de l'Université de Bruxelles
Auteur
Marcelle Stroobants,
Collection
Sociologie et anthropologie | n° 2
ISSN
25935895
Langue
français
Site web ressource
Digithèque de l'ULB
Catégorie (éditeur)
> Sociologie & Anthropologie
BISAC Subject Heading
SOC026000 SOCIAL SCIENCE / Sociology
Code publique Onix
06 Professionnel et académique
CLIL (Version 2013-2019 )
4093 Sociologie
Subject Scheme Identifier Code
Classification thématique Thema: Sociologie : travail et mains d’œuvre

Livre broché


Date de publication
01 septembre 2014
ISBN-13
978-2-8004-1568-0
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 256
Code interne
1568
Format
160 x 240 x 14 cm
Poids
462 grammes
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Compte rendu

- 'De l'alliance à l'hostilité', L'Ours, 443, p. 7. 1 déc. 2014
Source
Raymond Krakovitch
"[...] cet ouvrage est bienvenu qui amène à regarder avec distance une époque complexe. L'accumulation d'annotations [...] est en définitive utile pour donner une image plus juste d'une nation qui, comme les autres protagonistes de la guerre, mais d'une manière différente, en a été bouleversée. La vérité, toujours arrangée par les vainqueurs, mais cruelle pour les vaincus (les Allemands l'acceptèrent) est restée à mi-chemin dans un pays qui ne s'était pas situé pleinement d'un côté."

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Article

Source
Christophe Ventura
https://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/VENTURA/
"Filippo Focardi [...] étudie la construction de la mémoire de la seconde guerre mondiale en Italie, pour mieux dénoncer les analyses qui tentent de décharger ce pays de ses responsabilités [...]."

Sommaire


 

PRÉFACE | Pieter LAGROU
INTRODUCTION
CHAPITRE I. – L'Italie et la guerre de l’Axe dans la propagande alliée
CHAPITRE II. – Qui a trahi la patrie ?
La « trahison infâme » de la monarchie et la loyauté envers le « camarade allemand »
dans la propagande de la République sociale italienne
La trahison de Mussolini et le « faux allié » allemand démasqué dans la
propagande monarchiste au lendemain de l’armistice
La dénonciation antifasciste des « vrais traîtres » : le duce, les Allemands et le « roi félon »
CHAPITRE III. – Aux origines de la mémoire de la guerre
« Le bâton allemand ne mate pas l’Italie ». Mobilisation guerrière
contre l’Allemagne et rappel des traditions du Risorgimento
La lutte contre « l’ennemi commun » allemand et la réhabilitation de
l’Italie sur la scène internationale
CHAPITRE IV. – « L’Italie aussi a vaincu ». Expiation et rédemption d’un « peuple dans le maquis »
CHAPITRE V. – Oublier l’Axe
Les Italiens s’opposent à « l’alliance contre-nature » d’Hitler et de Mussolini
Les Italiens « victimes » de la guerre du duce « qu’ils n’ont pas voulue et qui n’est pas la leur »
La soi-disant « camaraderie » allemande
CHAPITRE VI. – Les « bons Italiens » et les « méchants Allemands »
Humanité italienne contre brutalité allemande
Les Italiens sauvent les juifs
Nous, des criminels de guerre ?
Italianski karacho !
Le « Nuremberg italien manqué »
CHAPITRE VII. – Des hommes ou des Allemands ?
L’image stéréotypée de l’ennemi : la « brute nazie »
En quête de l’« autre Allemagne » : le fantasme du « bon Allemand » et la « cicatrice »
de la mémoire
CONCLUSIONS
Notes
Note sur les sources
Remerciements
Index des noms

Extrait


Introduction